La question de la résistance bactérienne aux antibiotiques
Un antibiotique est utilisé pour stopper la prolifération bactérienne et ainsi, prévenir bon nombre d’infections qui, si elles n’avaient pas été stoppées à temps, se seraient alors révélées mortelles. Depuis sa découverte en 1928, l’antibiotique le plus connu au monde, la pénicilline, aurait sauvé plusieurs centaines de millions de vies potentielles dans le monde. Bien qu’assez anecdotique au regard de sa composition, un antibiotique peut toutefois avoir une incidence considérable sur la vie de très nombreux patients.
Cependant, la pénicilline ne saurait suffire à prévenir bon nombre d’infections bactériennes. Les bactéries présentent la particularité de savoir s’adapter aux traitements qui leur est imposé. De plus, certaines infections bactériennes, à force d’avoir été éprouvées à certains antibiotiques, ont développé une immunité naturelle. Celles-ci, devenues plus résistantes, ne peuvent alors plus être traitées par des antibiotiques classiques et prolifèrent sans qu’aucun traitement ne puisse rien faire contre elles.
Si la pénicilline avait été une révolution en son temps, un très grand nombre de proliférations bactériennes évitées grâce à elle sont aujourd’hui plus redoutables que jamais. Or, on ne peut espérer pouvoir découvrir une nouvelle forme de pénicilline à chaque décennie.
Pour cette raison, l’OMS s’inquiète de cette multi-résistance bactérienne contre laquelle très peu d’antibiotiques peuvent aujourd’hui à bout. En effet, l’OMS estime que dans les années à venir, l’humanité pourrait connaître 10 millions de morts chaque année causées par des proliférations bactériennes résistantes aux antibiotiques.
Mais depuis peu, plusieurs études laissent entrevoir un espoir résultant du cannabidiol. Le CBD serait-il alors cet antibiotique d’avenir attendu par tous ?
La solution à la multi-résistance bactérienne trouvée grâce au CBD
Le CBD n’a été envisagé à titre antibiotique que très récemment. En effet, les vertus du CBD sont si nombreuses que la science n’a toujours pas fini de les dénombrer. Au-delà de ses particularités anti-inflammatoires ou bien anxiolytiques, différentes études ont révélé que le CBD présentait en plus des propriétés bactéricides analogues à la pénicilline.
Une première étude a été menée en Australie par le professeur Mark Blaskovich. Ce dernier s’est alors penché sur le cas d’une infection bactérienne résistance et récalcitrante dans son pays : la gonorrhée. Cette maladie sexuellement transmissible est la deuxième plus répandue en Australie. Elle présente un cas de multi-résistance aux antibiotiques, ceux-ci ne pouvant venir à bout de l’infection.
Après avoir découvert l’effet du CBD sur les bactéries, le professeur Blaskovich s’est mis en tête de concocter un antibiotique expérimental auquel aurait été mélangé le CBD. Le résultat fut alors remarquablement concluant. Tandis qu’aucun antibiotique classique ne parvenait à endiguer la prolifération de bactéries liées à la gonorrhée, le simple ajout de CBD permit alors d’observer un recul significatif desdites bactéries. Cependant, il était encore trop tôt pour déterminer très exactement l’influence exercée par le CBD dans le cadre de cette étude.
Quelques mois plus tard, une étude analogue au Danemark, conduite par le docteur Jeanne Kudsk Klitgaard, fait elle aussi usage du CBD mélangé à des antibiotiques. Les cas d’infections bactériennes liées à la gonorrhée, la méningite entre autres pathologies réagirent alors au traitement antibiotique dès que le cannabidiol y est mêlé. La corrélation observée par ces deux études permet alors de déterminer que le CBD joue un rôle considérable en tant qu’antibiotique. Un rôle qui, s’il venait à être correctement exploité par l’industrie pharmaceutique, pourrait s’avérer être la nouvelle révolution anti-bactérienne tant attendue depuis des années.
Les antibiotiques au CBD : un traitement d’avenir inéluctable ?
Le fonctionnement de cette nouvelle variété d’antibiotique – pour l’instant employée à titre purement expérimental – ne tient évidemment pas qu’à la simple application du CBD sur une infection bactérienne. L’utilisation du CBD est ici révolutionnaire dans le sens où elle permet de ralentir la résistance bactérienne observée.
En effet, une dose considérable d’antibiotiques contribue à faciliter la résistance des bactéries qui, à force de s’habituer au traitement, finissent par être multi-résistantes. Le CBD n’est alors pas employé comme un bactéricide à part entière mais comme un complément ajouté à un antibiotique pré-existant. Les propriétés du CBD contribuent d’une part à renforcer les effets antibactériens de la composition, mais aussi à diluer l’antibiotique afin qu’il ne soit pas nécessaire d’en utiliser une dose trop conséquente à appliquer sur une bactérie.
De ce fait, ce processus entrave la multi-résistance bactérienne et permet ainsi de rendre un antibiotique plus efficace contre une même variété d’infection, mais aussi sur une plus longue durée.
Pour l’instant, cette découverte reste relativement confidentielle dans les milieux scientifiques et l’OMS n’a encore que peu communiqué à son sujet. Cependant, certains scientifiques nourrissent des projets ambitieux et porteurs d’espérance pour ce qui concerne l’usage du CBD à des fins anti-bactériennes. Certaines estimations considèrent que, d’ici 5 ans, les premiers antibiotiques enrichis au CBD pourraient voir le jour sur le marché. Mais il est encore difficile à ce stade de déterminer l’avancée exacte de l’application bactéricide du CBD car peu de laboratoires se sont attardés sur ses propriétés.
Néanmoins, certains scientifiques restent optimistes. C’est le cas notamment de Mike Barnes, créateur du SATIVEX. Le SATIVEX est un médicament à base de CBD créé afin d’apaiser les symptômes de la sclérose en plaques. Selon lui, un antibiotique à base de CBD pourrait voir le jour très prochainement. Il estime que si la commercialisation d’antibiotiques au CBD ne se fera pas nécessairement dans les 5 ans à venir, ceux-ci seront malgré tout disponibles dans moins de 10 ans tant leur potentiel est prometteur.
Pour l’instant, seules des estimations très approximatives peuvent être faites concernant la commercialisation éventuelle d’antibiotiques au CBD. Les études sont pour le moment assez rares sur ce nouveau phénomène, bien que très encourageantes. Si l’OMS faisait la publicité de ces travaux, leur donnant ainsi davantage d’exposition, ceux-ci pourraient alors se développer bien plus rapidement.
Une nouvelle révolution en matière anti-bactérienne pourrait être le fait du CBD dans les années à venir. Dès lors, cette molécule deviendrait incontournable dans le monde entier. Et qui sait, elle pourrait alors contribuer à sauver des millions de personnes dans le monde.