Ferme du CBD : d’où viennent nos fleurs et huiles de cannabidiol ?

Qu’est-ce qu’une ferme du CBD, au juste ?

On appelle « ferme du CBD » toute exploitation agricole de chanvre légal spécifiquement orientée vers la culture de souches de cannabis de type Sativa ou Indica, à la fois gorgées de cannabidiol (CBD) et (très) pauvres en THC. Il peut s’agir d’une petite exploitation familiale ou d’un vaste domaine agricole.

Si par le passé, les fermes de CBD se limitaient à la culture de cannabis en extérieur, ou Outdoor, elles adoptent aujourd’hui un mode de culture hybride, en fonction de la demande sur le marché. On retrouvera par exemple la culture en intérieur, ou Indoor, qui consiste à faire pousser les plants de chanvre dans un environnement maîtrisé, où l’agriculteur va pouvoir contrôler toutes les variables de la culture comme l’humidité, l’éclairage (artificiel), la température, la ventilation, etc. 

Si les plants qui en résultent sont généralement de taille inférieure à ceux qui poussent en extérieur, ils brilleront généralement par une plus grande pureté, des concentrations de CBD plus homogènes d’une plante à l’autre, une couleur et des textures plus uniformes et beaucoup moins de déchets. 

La ferme de CBD pourra également cultiver ses plants de cannabis en Greenhouse, ou sous serre. Cette technique est un compromis entre l’Indoor et l’Outdoor, dans la mesure où les plants sont protégés des intempéries et des nuisibles tout en étant exposés à la lumière du soleil et en se nourrissant des nutriments du sol de la ferme de CBD.

Quel est le produit qui sort d’une ferme du CBD ? Et qui sont les clients ?

Ce sont essentiellement des fleurs mûres issues de la plante de chanvre, de la variété Cannabis L. Sativa (propriétés vivifiantes et énergisantes) ou Cannabis Indica (effet apaisant et relaxant). Après leur récolte dans la ferme de CBD, ces fleurs ont été soigneusement séchées. 

Elles peuvent être vendues au consommateur final, dans une logique de circuit court, qui les utilisera en vaporisation, en boissons chaudes (tisane, infusion, décoction) ou encore en cuisine pour assaisonner des plats du quotidien. 

La ferme de CBD peut également vendre ses fleurs de chanvre légales en gros à des distributeurs qui les fourniront ensuite à différents points de vente, par exemple les magasins physiques et les boutiques en ligne comme 321CBD, les parapharmacies, les spécialistes des produits de bien-être, etc.

La ferme de CBD peut enfin vendre ses fleurs de CBD à des entreprises spécialisées qui vont les transformer en d’autres produits à destination du grand public, notamment : 

• Des huiles de CBD (ou d’autres cannabinoïdes comme le CBG, CBN, CBC…) ;

• Des teintures de CBD ;

• Des capsules ou gélules de cannabidiol ;

• Des concentrés de CBD, notamment de la wax et des cristaux de cannabidiol ;

• De la résine de CBD ;

• Des produits de CBD pour animaux domestiques (chiens et chats essentiellement) ;

• Des produits topiques comme les crèmes et les baumes de CBD ;

• Des e-liquides de CBD pour cigarette électronique ;

• Des produits alimentaires contenant du CBD, notamment des tisanes, des infusions, des thés, du chocolat, des bonbons, du miel et de la farine de chanvre.

En règle générale, la ferme de CBD aura un portefeuille client hybride qui peut inclure deux ou plusieurs cibles, notamment les grossistes et les entreprises de transformation (pour les grandes exploitations de chanvre légal).

Qui travaille dans une ferme de CBD ?

Dans les petites exploitations familiales, l’équipe est souvent composée… des membres de la famille, auxquels viennent s’ajouter parfois quelques employés locaux. On retrouve notamment : 

• Le propriétaire de la ferme de CBD, qui en est aussi l’exploitant. Il s’occupe généralement de l’ensemble des opérations, de la planification à la vente ;

• Les agriculteurs et les cultivateurs, membres de sa famille. Ils s’occupent de la culture de chanvre à proprement parler, notamment la plantation, l’entretien, la récolte à la main et les premières étapes de traitement, notamment le séchage des fleurs de chanvre. Ils gèrent également le stock et peuvent se charger du transport des produits, le cas échéant ;

• Les petites fermes de CBD peuvent faire appel à du personnel externe, notamment pour la maintenance des systèmes d’irrigation (goutte à goutte ou par aspersion) et de contrôle climatique dans les serres, la tenue de la comptabilité, de l’expertise en agronomie, etc.

Dans une grande ferme de CBD, on retrouvera forcément un personnel beaucoup plus conséquent : 

• Les administrateurs, qui s’occupent de la gestion globale de la ferme de CBD, avec notamment la planification stratégique, la gestion financière et la conformité réglementaire de l’activité ;

• Les agronomes et spécialistes en horticulture, qui supervisent la santé des cultures, la nutrition des plantes de chanvre et le contrôle des maladies et des nuisibles ;

• Les ouvriers agricoles, cœur battant de la ferme de CBD, qui gèrent la plantation, l’entretien et la récolte mécanisée des cultures ;

• Les techniciens d’extraction et de traitement, que l’on retrouve dans les très grandes exploitations de chanvre légal ;

• Le personnel de maintenance et des opérations, qui s’occupe de l’entretien des équipements, des installations de serre et du système d’irrigation ;

• Les équipes vente et marketing chargés de la commercialisation des produits, des relations avec les clients (B2B) et, plus rarement, de la vente directe.

Où se trouvent les fermes de CBD en France ?

Pour qu’une ferme de CBD affiche une bonne production de chanvre, à la fois en quantité et en qualité, elle doit pouvoir compter sur un environnement favorable. Plusieurs critères en jeu : 

• La température. Le chanvre prospère dans les climats tempérés, avec des températures diurnes comprises entre 25 et 30° C. Si la région connaît un différentiel de température important entre le jour et la nuit, c’est encore mieux, car ce critère favorise la synthèse de bons cannabinoïdes ;

• L’ensoleillement. Les cultures de chanvre ont besoin d’un ensoleillement direct et généreux, avec idéalement plus de 12 heures de lumière par jour pendant la phase de croissance, qui coïncide avec l’été. Elle dure entre 60 et 90 jours ;

• Les précipitations. Le chanvre a besoin de 25 à 30 centimètres d’eau pendant son cycle de croissance. On visera une région avec une pluviométrie modérée mais régulière ;

• Le sol. Les meilleures fermes de CBD se sont établies sur des sols riches en matière organique, bien drainés, aérés et dotés d’une capacité de rétention d’eau modérée. Les sols limoneux ou argilo-limoneux donnent d’excellentes plantes de chanvre. Le pH optimal du sol est compris entre 6 et 7,5, donc légèrement acide à neutre pour favoriser l’absorption des nutriments par les plants de CBD.

Compte tenu de ces critères, les fermes françaises de CBD se concentrent dans les régions Sud-Ouest et Midi-Pyrénées, parmi les plus ensoleillées de l’Hexagone, et la Champagne-Ardenne, principal bassin de production de chanvre du pays.

Si vous envoyez un drone de surveillance au-dessus d’une ferme de CBD qui fait bien son travail (ne le faites pas !), vous verriez des rangées de chanvre espacées les unes des autres d’environ 60 à 100 centimètres, pour donner à chaque plante suffisamment d’espace pour se développer pleinement et développer des fleurs riches en CBD. 

C’est par exemple différent des fermes de chanvre qui produisent plutôt des fibres, où les plants sont serrés, avec un espacement d’une petite quinzaine de centimètres pour favoriser la croissance de tiges longues et droites. 

Ces fibres de chanvre sont utilisées pour fabriquer des cordages, des voiles, des vêtements, mais aussi des matériaux de construction, du papier, des produits biocomposites, des sacs réutilisables, des toiles, des tapis, etc.

En plus des facteurs environnementaux et techniques, les entrepreneurs qui souhaitent lancer une ferme de CBD en France doivent s’assurer de l’acceptabilité sociale de leur projet parmi les populations locales. Dans notre veille quotidienne sur le marché français du CBD, nous assistons régulièrement à des polémiques à ce sujet.

Dernier cas en date : la société PGP Farmer, qui a obtenu un permis de construire 2,2 hectares de serres en Dordogne pour produire du cannabis destiné à l’industrie pharmaceutique, fait aujourd’hui face à une grande opposition de la part des habitants de Petit-Bersac, commune concernée. « On ne bazarde pas notre village », a déclaré le porte-parole des opposants au projet au journal Sud-Ouest (voir le reportage ici).

Les fermes de CBD en Europe : la France, l’Italie et les Pays-Bas dominent

La France est le leader européen incontesté de la production de chanvre, et une bonne partie des fermes et exploitations agricoles sont désormais tournées vers le CBD pour le grand public ou le cannabis thérapeutique, en marge de la grande expérimentation lancée par le ministère de la Santé pour évaluer le potentiel du cannabis dans le traitement des troubles et pathologies définies par l’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Vous pouvez consulter le compte-rendu du comité scientifique temporaire à ce sujet.

La France produit plus de 70 % du chanvre européen grâce à ses conditions climatiques plutôt favorables et à une longue tradition de culture du cannabis qui remonte au 18e siècle, notamment sous l’impulsion de la marine (cordages et voiles pour les navires)​.

L’Italie est l’autre acteur majeur de la culture du chanvre en Europe, avec plus de 4 000 hectares. Les producteurs italiens se spécialisent de plus en plus dans les fleurs de chanvre riches en CBD et dépourvues de THC, et proposent des tarifs plus avantageux sans compromis sur la qualité, grâce notamment à une fiscalité plus souple et à des conditions climatiques largement plus avantageuses que dans l’Hexagone. 

On retrouve également de belles fermes de CBD aux Pays-Bas, où la législation libérale et tolérante sur la consommation du cannabis stimule la production, avec environ 3 833 hectares de chanvre​​, ce qui est énorme pour un petit pays, 13 fois plus petit que la France.

Citons enfin la Suisse, qui tolère les produits de chanvre contenant jusqu’à 1 % de THC, seuil plus élevé que la majorité des autres pays européens. Cette politique a favorisé l’émergence d’un marché dynamique pour les produits à base de CBD et, par conséquent, d’une nouvelle vague de fermes de CBD et d’exploitations agricoles qui produisent du chanvre légal en tant que culture principale ou culture de rotation.

Ferme de CBD : comment 321CBD choisit ses fournisseurs ?

Repérage, analyse des fleurs en laboratoire, audit sur site, rapports d’organismes indépendants… le processus de choix de nos fournisseurs est l’épine dorsale de notre activité, chez 321CBD.

Nous approvisionnons notamment en Italie, auprès de fermes de CBD situées dans des régions ensoleillées et bénéficiant du climat méditerranéen, idéal pour la culture du chanvre. On parle notamment de la Toscane et des Abruzzes. Les fermes italiennes qui nous approvisionnent utilisent des techniques de culture biologique, assurant l'absence de pesticides et d'herbicides chimiques sur la majorité des plants. 

Bien entendu, l’ensemble des cultures de nos fournisseurs sont conformes aux normes de l’Union européenne et de la France, à la fois en termes de concentration de THC et d’hygiène.

Nous avons également fait le choix de nous approvisionner auprès des meilleures fermes de CBD en Suisse, où les exploitations sont moins grandes, avec un focus sur des souches et variétés moins courantes. Les exploitants suisses sont également plus avancés sur les cultures Indoor, avec des fleurs de CBD hyper-concentrées qui présentent des propriétés organoleptiques tout simplement exceptionnelles !