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Intoxications au CBD : ce que révèlent les analyses des douanes françaises

Largement entré dans les mœurs des Français depuis sa légalisation au début des années 2020, le CBD est aujourd’hui consommé par plus de 7 millions de personnes dans l’Hexagone, pour un marché estimé à plus d’un milliard d’euros. Fleurs, huiles, résines, infusions… la molécule issue du chanvre est désormais proposée dans des boutiques en ligne comme 321CBD, mais également dans certains bureaux de tabac, parapharmacies et jusque dans certains rayons de supermarchés. Cet engouement attire malheureusement quelques fabricants peu scrupuleux…

Une vague d’intoxications sur des lots de CBD douteux

En France, les centres antipoison ont vu apparaître un nouveau motif d’appel depuis fin mai : l’intoxication au CBD ou, du moins, à des produits commercialisés avec cette étiquette. Dans un reportage diffusé le 26 septembre 2025 dans le 20H de TF1, des victimes ont raconté leur calvaire, avec des nausées violentes, tremblements, tachycardie, épisodes d’agitation, paranoïa et hallucinations.

Camille, victime d’un lot frelaté, raconte : « Mon corps est devenu hyper lourd, j’ai failli tomber dans les pommes, mes yeux se fermaient tout seuls, j’ai commencé à avoir des tremblements, des nausées et même des épisodes de paranoïa ». Et de poursuivre : « À un moment, j’ai voulu sauter du balcon pour voir si c’était réel ou pas ». Les effets se sont heureusement dissipés plusieurs heures après la consommation du produit douteux.

Reportage TF1

Le centre antipoison de Bordeaux, dirigé par le Dr Magalie Labadie, a documenté une série de cas similaires en quelques semaines. Il s’agit le plus souvent de jeunes adultes qui achètent des produits auprès de boutiques physiques ou e-commerce et qui croient consommer du chanvre légal.

Plusieurs clients et victimes ont remis aux enquêteurs les emballages et les restes de produits suspects. Les étiquettes portent la mention du « CBD », avec parfois une promesse de puissance, mais sans certificat d’analyse. Des commerçants interrogés affirment avoir été floués par leurs fournisseurs. Mais que contiennent ces produits ?

Du Pinaca détecté dans des lots étiquetés « 100 % CBD »

Fin mai 2025, le laboratoire des douanes de Massy a identifié du Pinaca dans des prélèvements réalisés sur des lots saisis après signalements. Il s’agit d’un cannabinoïde de synthèse. En clair, cette substance n’est pas présente à l’état naturel dans la plante de chanvre. Elle a plutôt été fabriquée en laboratoire pour produire des effets plus puissants et moins prévisibles que le CBD.

Les premières analyses ont mis en évidence la même signature chimique sur des fleurs, des résidus d’huile et des e-liquides de CBD : la molécule apparaissait soit pulvérisée sur la matière végétale, soit dissoute dans la base huileuse. Ces données ont été corroborées par les services hospitaliers.

Les preuves matérielles collectées par les laboratoires de la douane décrivent des modes d’adjonction variés :

  • Sur certains échantillons, le Pinaca apparaît sous forme de spray appliqué sur des fleurs ;

  • Sur d’autres, le Pinaca figure plutôt sous forme de poudre ou de solution incorporée dans des e-liquides.

Les premières enquêtes de traçabilité orientent vers des importations hors d’Europe, notamment d’Inde et de Chine. La matière première est par la suite acheminée vers des ateliers clandestins en Europe, où elle entre dans la composition des « produits de CBD » écoulés sur le marché.

Le Pinaca fait basculer le statut du vendeur et de l’acheteur

Tout produit contenant du Pinaca tombe, de fait, sous le régime du trafic de stupéfiants. La mise sur le marché, la vente et même la détention deviennent des infractions graves susceptibles de poursuites pénales. Les consommateurs qui s’approvisionnent chez des fournisseurs douteux s’exposent donc à la fois à des risques sanitaires et juridiques.

Que dit la loi sur le CBD en France ?

Le Conseil d’État a confirmé en décembre 2022 que les fleurs et feuilles de chanvre riches en CBD peuvent être librement commercialisées en France, annulant ainsi l’arrêté de 2021 qui interdisait leur mise sur le marché.

Le catalogue européen des variétés de chanvre fixe quant à lui la liste des souches autorisées à la culture. Seuls ces plants peuvent servir à produire du CBD, avec un seuil maximal de 0,3 % de THC mesuré sur la plante brute pour éviter les effets psychotropes.

La DGCCRF retire régulièrement des huiles, gélules et confiseries de CBD placées en rayon sans avoir obtenu l’autorisation « Novel Food ». Ces produits alimentaires restent en effet interdits tant qu’ils n’ont pas reçu l’aval de l’Autorité européenne de sécurité des aliments.

Sur la route, tout test salivaire ou sanguin positif au THC entraîne AUTOMATIQUEMENT une infraction pour conduite après usage de stupéfiants… d’où encore une fois l’importance capitale d’acheter son produit de CBD auprès d’un vendeur sérieux et réputé.

Les saisies opérées par la douane et les contrôles de la DGCCRF peuvent déboucher sur des amendes administratives, des retraits de lots et des poursuites pénales. La mise sur le marché d’un produit contenant une molécule de synthèse classée stupéfiant expose à de lourdes peines d’amende et à de l’emprisonnement.

Chez 321CBD, nous réalisons une veille mensuelle sur la législation qui encadre le CBD et les autres cannabinoïdes. Nous vous recommandons d’explorer la section législation de notre blog si le sujet vous intéresse.

Entre les fabricants et les laboratoires sanitaires, c’est le jeu du chat et de la souris

Les fabricants introduisent régulièrement sur le marché européen de nouveaux cannabinoïdes de synthèse pour contourner les interdictions et flouer les consommateurs et, parfois, les commerçants, en promettant des « effets décuplés » tout en restant dans les clous de la loi.

Les laboratoires des douanes et les centres antipoison doivent donc multiplier les analyses pour repérer ces variantes et enclencher leur classement comme stupéfiants dans les meilleurs délais.

Le 13 juin 2023, l’hexahydrocannabinol (HHC) et deux de ses dérivés, le HHC-acétate (HHCO) et l’hexahydroxycannabiphorol (HHCP), ont été inscrits sur la liste des stupéfiants. Leur production, leur vente et leur usage sont depuis interdits en France, après plusieurs signalements d’intoxication.

En décembre 2023, la gendarmerie a intercepté à Lyon un stock d’e-liquides contenant du HHCP. Les flacons, étiquetés « CBD premium », ne mentionnaient aucune molécule de synthèse.

En juin 2024, les douanes du Havre ont saisi 40 kilos de poudres chimiques en provenance d’Asie destinées à être pulvérisées sur des fleurs séchées. Les analyses ont révélé des cannabinoïdes de synthèse inédits, rapidement transmis aux laboratoires publics pour examen.

Chaque procédure de classement prend plusieurs mois… un laps de temps pendant lequel la substance continue de circuler sur le marché. Dès qu’une molécule est interdite, une autre légèrement modifiée apparaît et vient relancer la course contre la montre des laboratoires sanitaires.

L’engagement 321CBD pour des produits de CBD sûrs, traçables et sains

Comme nous l’expliquons dans notre charte éthique, nous ne travaillons qu’avec des producteurs capables de documenter la culture du chanvre, le mode d’extraction et la conformité légale des lots de chanvre livrés. Nos fournisseurs sont tous en France, en Suisse et en Italie, où nous pouvons contrôler chaque étape de la production.

Chaque produit subit ensuite deux contrôles rigoureux :

  • Un laboratoire indépendant analyse systématiquement les échantillons : taux de CBD, taux de THC, absence de contaminants, de métaux lourds, de pesticides, etc.

  • Nos équipes vérifient les certificats, les emballages et l’intégrité du lot avant expédition.

Les cannabinoïdes de synthèse et les molécules dites « néo-cannabinoïdes » sont tout simplement exclus de notre boutique en ligne SANS AUCUNE DISCUSSION et SANS AUCUNE EXCEPTION.

Tant qu’une substance n’est pas explicitement reconnue comme sûre et légale, elle ne figurera pas dans notre catalogue. Nous avons refusé de vendre le HHCP et ses dérivés avant même leur interdiction officielle, et nous appliquons la même ligne de conduite pour toute nouvelle molécule.

Cette règle vaut pour toutes les variantes qui apparaissent régulièrement sur le marché dans le but de contourner la réglementation. Même si la loi tolère temporairement ces produits, nous les considérons comme dangereux pour la santé et contraires à notre mission.

Notre position est simple : aucune expérimentation n’est tolérable sur les consommateurs, aucun pari ne peut être fait sur l’inconnu. Les effets à long terme de ces substances n’étant pas établis, nous choisissons systématiquement de protéger nos consommateurs plutôt que de céder à la tentation de la rentabilité.

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Publié par : Reda

Doctorant en sciences de gestion, diplômé en sciences de la vie et de la santé et passionné par les sujets du développement personnel, Reda réalise une veille rigoureuse depuis plusieurs années sur la littérature scientifique consacrée aux cannabinoïdes. Il a été publié dans plusieurs titres de la presse française et internationale. Retrouvez-le sur son compte LinkedIn.

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